Il y a quelques jours quand Marie m'a annoncé qu'elle me quittait, j'étais triste. Mais je ne savais pas comment je vivrais la suite.
Je n'avais aucune certitude, mise à part mon désarroi et le fait qu'elle ne blaguait pas.
Par la suite, j'ai réalisé qu'aucune explication de rupture avait été donnée. Rien ne l'y obligeait, seulement après 30 mois je me serait attendu à plus de …
On s'en fou.
Maintenant que je suis seul, je ne sais pas quoi faire.
Pendant une période de notre relation, j'étais demandeur d'un peu plus de liberté. Je voulais pouvoir manger des pains aux chocolats si ma boulangerie ne faisait pas de pâtisseries.
Régulièrement, je fantasmais sur cet impossible hypothétique. Maintenant que c'est hypothétique ça m'est impossible.
Maintenant que ma liberté m'angoisse, je peux passer à l'assurance.
Je m'étais retiré du marché de la relation. J'y faisait quelques passages choisis et me faisais mousser. Je me rassurais. Et me voilà privé de ce confort.
C'est absurde. Je n'ai jamais eu de couteau sous la gorge qui m’empêchait de voir une nana. Je ne le faisais pas sérieusement. Maintenant, je n'en ai pas non plus, mais je ne risque pas non plus de blesser quelqu'un... Sauf mon égo.
Quand Marie m'a quitté, elle a spécifié que nous faisions un break et que nous étions séparés en attendant la fin de ce break.
Break qui prendra fin lorsque nous pourrons à nouveau être réunis.
De mon côté j'ai fait part de mes doutes concernant la qualification de break.
Je ne lui demandais rien, ça allait pas depuis un moment. Et d'un coup, il faut que nous ne soyons plus ensembles.
2 mois après qu'elle découvre la vie. La citée U, les copines, les sorties.
Je suis vraiment content qu'elle change. Elle n'étais pas bien et elle semble maintenant vivre, aller mieux.
Par contre, que ça me tombe sur le coin de la gueule, et qu'elle me quitte... ça me laisse pantois.
Elle a sa famille qu'elle ne choisit pas (parents, sœurs) qui ne font rien pour son bien être, lui pèsent et qu'elle se force à côtoyer.
Et moi, qui me semble, objectivement, soucieux de son bien être, je saute.
L'injustice ?
Je pense pas
L'absence d'emprise sur les choses me déplais.
Enfin, j'en sais rien.
Avant de la rencontrer, j'étais paumé. Ça allait un peu mieux pendant.
Et maintenant, je suis paumé.
J'ai l'impression de ne rien avoir retiré de cette relation.
J'ai des mauvais souvenirs qui me viennent à l'esprit alors que je sais qu'il y en a des bons. Et que lorsque je pense à de l'agréable, c'est elle qui me vient à l'esprit.
Mais c'est probablement le meilleur moyen de me faire une raison. Notre relation n'allait pas bien.
Mais finalement, c'est le contraire. Elle prend soin d'elle, elle sera probablement plus heureuse et.. J’œuvrais et j'attendais pour ces beaux jours dont je suis privé.
Ahah... Et en fait, ça me rend malade qu'un autre en profite.
Ou une autre. J'en sais rien et ne sais pas si je préfère qu'elle soit mieux avec un/une autre ou qu'elle soit seule et m’aie quitté pour une raison qui m'étonnes.
Avant qu'elle me quitte et quand nous étions séparés géographiquement, je lui avait dit qu'elle pouvait voire quelqu'un d'autre.
Probablement que c'était l'impossible hypothétique.
Je passe mon temps à penser à elle, ou à penser à comment retomber sur mes pattes.
Oui c'est une nouveauté. Je sais pas quoi faire. Et je ne m'imagine pas rester inactif.
Parce que je ne suis pas inactif.
D'un côté je voudrais lui dire plein de choses, ce que j'écris et que je ne lui dit pas.
Mais de l'autre...
Je n'ai jamais été confiant au lit. Je brûlais d'envie de l'être. Elle ne me l'a pas permis.
Maintenant que je peux trouver d'autres personnes pour l'être.
Je pourrais aussi trouver un moyen de résoudre cette obsession mais... je ne le fais pas.
Et donc, je suis reconnaissant à Marie de me permettre d'enfin de soigner le mal par le mal.
De ce fait,je ne veux pas revenir vers elle et lui faire part de ma tristesse.
Et je passe mon temps tiraillé entre ma camisole de possible et mon aliénation sentimentale.